Publié le jeudi 14 mars 2019 à 19h09 – Mis à jour le jeudi 14 mars 2019 à 21h39

Depuis février, cette start-up récupère les invendus dans des magasins et les revend sur une application après 20 h à moitié prix.

2 kg de moules à moitié prix ça vous tente ? Et un repas complet pour moins de 5 euros ? Depuis le 18 février l’application Happy Hours Market vous offre cette possibilité, tout en freinant le gaspillage alimentaire encore trop présent à Bruxelles. La DH a suivi son équipe le temps d’une soirée pour découvrir les coulisses de ce site révolutionnaire.

Il est 18h30 et comme tous les soirs, il est l’heure pour Ludovic Libert et Aurélien Marino d’entamer leur course aux invendus. Première étape ? On démarre dans le fameux van Happy Hours direction leur premier partenaire: le carrefour Boondael. En sortant du camion, les deux entrepreneurs découvrent la marchandise qui les attend. Ce jour-là, des kilos de patates, de fruits, légumes mais aussi des dizaines de fromages frais et de plats préparés n’ont pas été achetés. Autant de produits que les clients pourront découvrir sur le site moins de deux heures plus tard, à moitié prix. 

Une fois toute la marchandise embarquée, cap vers le fameux boucher Chez Roland. Rares sont ceux qui ne salivent pas devant leur viande ou leurs plats préparés. Au menu ce soir? Cinq blanquettes de veau, trois cabillauds en sauce, deux cannellonis ricotta épinard et d’autres mets délicieux en tout genre.

Dernière étape avant de tout mettre sur le marché : l’encodage. Une fois leur van entièrement aménagé stationné sur le parking de l’ULB, Aurélien et Ludovic enregistrent le plus rapidement possible chaque produit récolté. “On doit vraiment être discipliné sur le timing”, explique Aurélien. “À 19h45 on doit finir de tout encoder pour qu’à 20h tapante les gens puissent commander.”

Il est 20h. Sur l’écran de Ludovic, les commandes des Happiers commencent à s’enchaîner. “Dès qu’il y a une commande on la prépare dans un sac, car on suppose que la personne met environ dix minutes à arriver et il faut être prêt. Les clients peuvent décider de payer sur place ou par Bancontact sur le site”, explique Ludovic.

Et s’il y a des intéressés sur place, ils ont aussi leur chance de repartir avec quelque chose. À la fenêtre du van, un Ipad est disponible pour les passants curieux de savoir ce que ce petit camion/surgélateur peut contenir. C’est le cas par exemple de Pascal qui examine le menu du jour. “Je suis passé plusieurs fois devant ce van et je me suis toujours demandé ce qu’ils vendaient. Je trouve le concept très intéressant, surtout au niveau écologique.” Finalement, Pascal repart avec des saucisses, un vol au vent, du boursin, des tomates et un melon…Pour 8,10 euros. Intéressant n’est-ce pas ? 

D’autant plus que l’application sera bientôt rejointe par plusieurs partenaires bruxellois. Une manière pour eux d’élargir et diversifier leurs gammes de produits.